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Taiwan condamne les exercices militaires de la Chine et qualifie Pékin de "fauteur de troubles" ;

Taipei réagit aux exercices de l'APL en les condamnant fermement et en accusant la Chine d'aggraver les tensions.
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Taipei, 1er avril – Le Bureau présidentiel de Taïwan a émis aujourd'hui une ferme condamnation de l'Armée populaire de libération (APL) de Chine pour avoir initié des exercices militaires conjoints autour de Taïwan. Le bureau a qualifié Pékin de "fauteur de troubles" suite aux exercices.

Le Bureau présidentiel a déclaré "condamner fermement" les exercices militaires de l'APL, que la Chine a décrits comme simulant une attaque contre des cibles taïwanaises, notamment des objectifs maritimes et terrestres, ainsi qu'un blocus des zones clés.

Le bureau a également affirmé que la Chine continue de s'engager dans des "provocations militaires et des tactiques de zone grise" dans le détroit de Taïwan et dans la région indo-pacifique au sens large. Ces activités, ont-ils affirmé, "saperaient la sécurité et la stabilité régionales". Le bureau a accusé la Chine d'escalader unilatéralement la situation régionale et de remettre en question l'ordre international.

S'exprimant à la Législature, le ministre de la Défense, Wellington Koo (顧立雄), a confirmé que le ministère de la Défense nationale (MDN) avait établi un "centre de réaction" pour surveiller les exercices de l'APL. Le MDN suit les activités de l'APL depuis le 29 mars.

Le MDN a rapporté avoir détecté une flotte navale chinoise, menée par le porte-avions Shandong, opérant à proximité de Taïwan le 29 mars. La flotte est entrée dans la zone de réaction du pays lundi.

La zone de réaction englobe la zone située dans la zone d'identification de la défense aérienne du pays, entre la ligne médiane du détroit de Taïwan et la limite la plus orientale de la "zone contiguë" de Taïwan, s'étendant à 24 milles marins des côtes du pays. Le MDN a réagi aux menaces en déployant des avions militaires, des navires et des systèmes de missiles côtiers.

L'administration des garde-côtes de Taïwan a signalé la détection de navires de la garde côtière chinoise 14607 et 14517 s'approchant de l'île de Dongyin, qui fait partie des îles Matsu contrôlées par Taïwan, à peu près au même moment où le commandement du théâtre oriental de l'APL a publié une déclaration concernant les exercices. La CGA a dépêché des navires en réponse à ces navires, qui, selon la garde côtière chinoise, "menaient des patrouilles d'application de la loi".

Le MDN, dans sa réponse, a critiqué l'armée chinoise, citant des problèmes de corruption et "de fausses affirmations concernant ses capacités de combat". Ils ont exprimé leur confiance dans leur capacité à protéger le pays contre les "activités de zone grise" de la Chine sans escalader les tensions.

Pékin a qualifié les exercices de "mise en garde sévère" contre les forces séparatistes "pro-indépendance taïwanaises". Le Bureau des affaires de Taïwan (BAT) de Chine a critiqué le président Lai Ching-te (賴清德) pour avoir qualifié Pékin de "force hostile étrangère" et annoncé "17 stratégies" visant à répondre aux menaces perçues venant de la Chine à la mi-mars. Le BAT a qualifié les exercices de "punition ferme" pour ces actions, sans préciser la durée des exercices.

Les "17 stratégies majeures" de Lai traitent de ce qu'il décrit comme des menaces croissantes à la sécurité nationale posées par la Chine, notamment les activités d'infiltration et d'espionnage ciblant l'armée et la société taïwanaises.

Contrairement à la position ferme du gouvernement, le Kuomintang (KMT), le principal parti d'opposition de Taïwan, a adopté un ton plus doux, exhortant "l'autre côté [du détroit de Taïwan] à déposer les armes" en raison de l'escalade des hostilités. L'Institut américain à Taïwan a également condamné les actions de la Chine, affirmant que les tactiques d'intimidation "exacerbent les tensions et sapent la paix et la stabilité à travers le détroit". Ils ont accusé la Chine d'être un acteur irresponsable qui compromet la sécurité et la prospérité de la région.



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