Les ministres des finances du G7 s'unissent face aux défis économiques mondiaux

En dépit de désaccords internes, le G7 présente un front uni sur des questions économiques et géopolitiques essentielles.

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G7 ont conclu leurs réunions, présentant un front uni malgré des désaccords sous-jacents, en particulier concernant les droits de douane américains. L'objectif principal était de s'attaquer aux « déséquilibres excessifs » au sein de l'économie mondiale et d'envisager des sanctions supplémentaires contre la Russie.

Des inquiétudes existaient avant la réunion concernant la publication d'un communiqué final en raison de divergences sur les droits de douane américains et de l'hésitation de Washington à qualifier les actions de la Russie en Ukraine d'illégales. Cependant, après trois jours de discussions, les participants sont parvenus à un accord, signant un document exhaustif qui omettait le langage précédent sur le changement climatique et adoucissait les références à la guerre en Ukraine.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, à gauche, et le ministre canadien des Finances, François-Philippe Champagne, lors d'une conférence de presse.

Photo : REUTERS

« Nous avons trouvé un terrain d'entente sur les questions mondiales les plus urgentes auxquelles nous sommes confrontés », a déclaré le ministre canadien des Finances, François-Philippe Champagne, lors de la conférence de presse de clôture. « Je pense que cela envoie un signal très clair au monde... que le G7 est uni dans son objectif et dans son action. »

Les responsables, réunis dans les Rocheuses canadiennes, ont souligné la nécessité d'une compréhension partagée de la manière dont les « politiques et pratiques non marchandes » ont un impact négatif sur la sécurité économique internationale.

Bien que le document ne mentionne pas explicitement la Chine, les références faites par les États-Unis et d'autres économies du G7 aux politiques et pratiques non marchandes visent souvent ses subventions publiques et son modèle économique axé sur l'exportation.

Notamment, la déclaration du G7 n'a pas abordé les droits de douane du président américain Donald Trump, qui causent des perturbations dans le commerce mondial et les chaînes d'approvisionnement, augmentant ainsi l'incertitude économique.

Ce rassemblement est un prélude au sommet des dirigeants du G7, prévu du 15 au 17 juin à Kananaskis. La Maison Blanche a confirmé que le président Trump assistera au sommet.

Le communiqué a souligné l'importance d'analyser la concentration du marché et la résilience des chaînes d'approvisionnement internationales.

« Nous sommes d'accord sur l'importance d'une concurrence équitable et d'adopter une approche globalement coordonnée pour remédier aux préjudices causés par ceux qui ne respectent pas les mêmes règles et manquent de transparence », a déclaré le groupe.

En outre, il a reconnu l'augmentation des envois internationaux de colis de faible valeur « de minimis », qui peuvent surcharger les systèmes de douane et de perception des impôts et sont vulnérables aux activités illicites telles que le trafic de drogue.

Concernant la guerre en Ukraine, le communiqué indiquait que la Russie pourrait faire face à de nouvelles sanctions si elle ne recherchait pas un cessez-le-feu.

« Si un tel cessez-le-feu n'est pas convenu, nous continuerons à explorer toutes les options possibles, y compris les options pour maximiser la pression, telles que l'intensification des sanctions », a-t-il déclaré.